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15/05/2020

“Les espaces ouverts, les terrasses et les jardins sont désormais plus appréciés”, Jordi Ribó, PDG d'ON Viure

La crise sanitaire a ouvert un nouveau scénario pour le marché immobilier. Les défis auxquels le secteur est confronté, ainsi que les nouvelles priorités des acheteurs, sont quelques-uns des sujets que nous avons abordé avec Jordi Ribó, PDG de notre agence immobilière.

 

Comment la crise sanitaire va-t-elle transformer le secteur immobilier andorran et international ?

L’influence sera la même en Andorre qu’à l’étranger. Il y aura deux phases : une première, à court et moyen terme, où les gens feront une analyse de leur situation particulière ce qui fera que le marché immobilier stagne. La seconde phase, plus à long terme, connaîtra le redressement du secteur attendu que nous ne sommes pas en crise économique. Cependant, les besoins des familles devraient toutefois changer.

 

 

Quels seront ces nouveaux besoins?

L'idée que nous avions du lifestyle en tant que tel a changé. Les priorités des clients pour décider d'une maison ou d'une autre sont différentes. Espaces ouverts, terrasses, jardins, etc. sont désormais beaucoup plus valorisés qu'auparavant. En fait, l’on observe déjà un certain mouvement des centres urbains vers les banlieues ou d'autres endroits éloignées des villes. 

 

Quant à la structure de la maison, les halls d’entrée, qui avaient cessé d'être importants, retrouvent désormais leur importance pour des raisons de sécurité et d’hygiène. Il en va de même pour les salles de bains supplémentaires.

Ce qui était autrefois un luxe, comme les chambres spacieuses, les zones calmes, les terrasses et les jardins pourrait maintenant devenir un besoin impératif. Quel est votre avis à ce sujet ?

Le luxe en tant que tel est une appréciation très personnelle ; chacun a une idée différente de ce que signifie le luxe. Mais il est vrai que les besoins ont changé. La quarantaine ainsi que les chances d’une nouvelles crise sanitaire font que nous prévoyons passer plus de temps chez nous. 

 

 

Pensez-vous qu'il existe une situation géographique en Andorre qui a été réévaluée à la suite de la crise?

L'idée de vivre au centre-ville, à proximité des lieux de travail et des services, passe au second plan. À présent, les gens chercheront des maisons plus isolées et près de la nature.  

 

Pensez-vous que la nouvelle situation va-t-elle modifier les dynamiques du métier d’agent immobilier ?

Même si la distanciation sociale et le confinement vont prendre fin, nos méthodes de travail ont changé désormais pour toujours. Aussi, même si les réseaux sociaux ou les visites virtuelles existaient déjà, les nouvelles technologies ne sont plus un complément mais un atout. Les visites virtuelles vont désormais s’améliorer et le format américain “Open House” va connaître une version en ligne. Le télétravail et les nouvelles technologies doivent être considérés comme une opportunité pour le secteur.

 

 

La stratégie du gouvernement face au Covid 19 positionne-t-elle l'Andorre comme une destination résidentielle de qualité ?

En effet, un plan de lutte efficace contre le Covid-19 est le meilleur moyen pour positionner  l’Andorre comme une destination sûre et de qualité. Il existe à présent un intérêt international à voir comment chaque pays procède. Cependant, bien qu’il s’agisse de l'un des enjeux qui seront désormais valorisés, celui-ci il doit aller de pair avec d'autres mesures économiquement attractives.  Si nous parvenons à promouvoir le contrôle sanitaire et l'économie, je pense que l'Andorre peut émerger plus fort. Mais soyons clairs : tous les pays utiliseront les mêmes stratégies et devront donc agir avec agilité et rapidité.

 

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